Georges n'est plus.

 

17 octobre 2012 : Georges DIDIER - ancien combattant 2° guerre mondiale - engagé volontaire - Rhin et Danube - Conchinchine et Annam - Chevalier de la Légion d' Honneur, Médaillé Militaire ..... nous a quitté à l'âge de 86 ans.

25 drapeaux AC et patriotiques étaient présents pour rendre l'ultime hommage à leur camarade porte-drapeau Rhin -et-Danube et 9° DIC.

 

nous nous rappellerons de son célèbre :

"Et au nom de Dieu.... Vive la Coloniale !  "

 

 

 

 

Georges DIDIER est   porte-drapeau et Ancien de Rhin et Danube,  de la 9° DIC,  toujours présent et fidèle à la Médaille Militaire, animateur de toute réunion ou commémoration par sa puissance vocale et sa connaissance de toutes les chansons patriotiques .... et autres !  Le devoir de mémoire certes, mais aussi l'explication et la compréhension des faits passés au service de la République pour la Liberté.

Comme de nombreux Anciens Combattants, il ne met pas en valeur ses propres actions héroïques, mais il est un exemple pour tous et surtout pour la Jeunesse.  Ce "passeur de mémoire" a couché sur le papier quelques souvenirs. Ce sont des faits, des dates, des lieux, que Georges a vécu ou entendu. Son épouse a apporté sa contribution dans ses souvenirs, en particulier lors de la vie à Longwy et de l'exode.  

 

première partie :  l'engagement et la libération de la France

 

suivi de :               l'Extrême-Orient  (Indochine)

 

et enfin :               le retour en France 

 

Merci  Georges,  pour cette contribution  à l'Histoire .... et toutes nos félicitations pour sa nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur.

 

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  et avec toutes nos  félicitations (Extrait RL du 19/5/2011)

à longwy Le porte-drapeau Georges Didier chevalier de la Légion d’honneur

Par décret présidentiel du 6 mai, paru au Journal officiel du 7 mai, Georges Didier est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Engagé en 1944, le récipiendaire a fait notamment la campagne d’Allemagne puis l’Indochine.

Georges Didier qui demeure au quartier du Bel-Arbre est particulièrement fier de sa nouvelle et haute distinction. Photo Samuel MOREAU

Georges Didier qui demeure au quartier du Bel-Arbre est particulièrement fier de sa nouvelle et haute distinction. Photo Samuel MOREAU

J’ai refusé de monter en grade pour rester avec les copains dans le même groupe. J’ai fini mon engagement comme caporal. »

Georges Didier, contremaître retraité au parachèvement à feuillard à l’usine de la Chiers, demeure avec son épouse au 1 rue Ronsard, au quartier du Bel-Arbre.

Par décret du 6 mai dernier du président de la République, sur proposition du Premier ministre et du ministre de la Défense, Georges Didier est nommé chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, au titre de la promotion militaire de Pâques 2011. Le récipiendaire a été félicité par courriers du préfet de Meurthe-et-Moselle Adolphe Colrat et de Gérard Longuet ministre de la Défense.

Né à Gouraincourt, Georges Didier est âgé de 85 ans. Il est père de quatre enfants dont un est décédé.

Décorations

Georges Didier a été engagé volontaire pour la durée de la guerre, à partir du 31 octobre 1944. Il a fait la campagne de France du 4 novembre 1944 au 3 avril 1945, puis d’Allemagne du 4 avril 1945 au 8 mai 1945. Il a été militaire en Allemagne occupée du 9 mai 1945 au 30 octobre 1945. Il s’est retrouvé en mer du 31 octobre 1945 au 21 novembre 1945. Georges Didier fait la campagne de Cochinchine du 22 novembre 1945 au 23 mars 1946. Il est à nouveau en mer du 24 mars 1946 au 25 mars 1946. Enfin, il subit la campagne de l’Annam du 26 mars 1946 au 30 juin 1947.

L’ancien combattant est titulaire des médailles suivantes : médaille militaire, Croix de guerre à l’ordre de la division, Croix de guerre à l’ordre du régiment, médaille de la commémoration 1939-1945 avec barrette libération d’Allemagne, médaille coloniale avec barrette Extrême-Orient, médaille Indochine, Croix du combattant.

« On y allait »

Georges Didier exprime sa fierté, tout en restant humble par rapport aux événements qu’il a subis. « La Légion d’Honneur, c’est pour moi le summum ! » Engagé dans la 1re Armée Française, il a croisé le général Leclerc : « Nous l’adorions », mais aussi De Lattre de Tassigny. En Indochine, une autre figure le marque : le général Bigeard.

Il se souvient de quelques faits d’armes, de la mitraille, de la maladie. « On avait 18 ans, On n’avait pas peur. On y allait. J’aimais cette solidarité avec les copains ». Georges Didier estime qu’il lui a fallu de la chance pour traverser ces épreuves, sans une seule blessure. « Pour passer le Rhin, on traversait avec des barques à rames. Le courant était fort. Plus tard, dans une bourgade, on a couru 500 m sur une crête. Sur mon groupe de dix, seuls l’adjudant et moi n’avons pas été touchés par les rafales. Le juteux m’a dit d’aller prévenir le 3 e groupe en renfort ».

En l’Indochine, Georges Didier a eu la même chance avec lui : aucune blessure, pas même une maladie tropicale. « C’était inouï, on n’avait même pas de pansements, encore moins de brancards pour les malades et blessés ». Il fut très étonné à son arrivée en Cochinchine : il y avait encore des soldats japonais. Ils instruisaient les Chinois. Au fil des missions, Georges Didier apprit à déjouer les pièges dans la jungle.

Ces bons souvenirs de guerre, il les partage aujourd’hui avec son épouse avec laquelle il s’est marié en 1950 et les rares copains de régiment qu’il lui reste et de l’association Rhin-et-Danube.

Jean-Pierre Ricard (Républicain Lorrain - 19/5/2011)